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Homélie de la semaine

2e Dimanche du Carême - 2021 -

 2e Dimanche du Carême   2021

En relisant l’Évangile de la Transfiguration, cette année, je me suis souvenu d’un pèlerinage que j’ai fait quand j’étais à l’université. Le pèlerinage avait lieu chaque année et s’appelait la “Montée St-Benoît”. Début octobre des jeunes de toutes les universités québécoises et franco-ontariennes, se donnaient rendez-vous à St-Benoît-du Lac pour l’ascension du Mont Orford. Marche, ascension, prières, partages de la Parole, célébration eucharistique avec les moines... tout un cocktail d’activités pour nous faire vivre une expérience spirituelle forte et porteuse d’avenir.
 
Je me souviens donc, d’être arrivé au sommet du mont Orford et d’avoir été pris comme d’un vertige devant la beauté du paysage automnal spectaculaire. Après une ascension quand même assez exigeante, en compagnie d’amis, je découvrais une communion spirituelle entre la nature et moi, entre Dieu et le désir de bonheur qui germait dans mon coeur de vingt ans. Nous avons prié quelques psaumes, puis nous sommes redescendus.
 
Jésus, a amené Pierre, Jaques et Jean sur une montagne. Une fois rendu au sommet, Jésus offre à ses amis une vision, une révélation de son être profond: il est le Fils bien-aimé de  Dieu ... et Dieu, ce n’est pas rien, demande aux amis de l’ÉCOUTER .... comme on écoutait Moïse et Élie dans la Bible. Jésus n’est pas que l’image du Père, mais aussi sa Parole: Parole de paix, Parole de pardon, Parole de vie.
 
Ce qu’ils voient, ce qu’ils contemplent, les amis ne le comprendront pas tout de suite. Il faudra la quarantaine pendant laquelle Jésus ressuscité se manifestera après sa mort, pour qu’ils saisissent ce qu’il ont contemplé ce jour-là. Alors, et alors seulement,= ils pourront en parler car ils commenceront à comprendre.
 
Alors, en pensant à tout cela, je me suis dit: aujourd’hui, si Jésus venait me rejoindre avec un groupe d’amis pour nous demander d’aller au sommet d’une montagne avec lui, moi, avec mes vieux genoux à moitié raboutés, je serais obligé de dire: allez-y, vous-autres et vous me raconterez ce qui s’est passé. Je suis incapable de monter une montagne. Je serais donc resté au bas de la montagne, en me disant que c’est bien triste de vieillir !!! 
 
Mais à leur retour, je n’aurais eu d’autres choix, pour saisir ou comprendre ce qu’ils avaient vécu, d’autres choix, donc, que d’essayer de percer, de traverser le regard émerveillé de mes amis pour être touché, à mon tour par cette révélation que Jésus est le Fils bien-aimé du Père et que, maintenant, c’est par lui que Dieu parle aux humains que nous sommes. Les mots de ces moments-là sont toujours insuffisants. Souvent, c’est seulement le regard qui témoigne en vérité de l’essentiel.
 
Donc, me fier au regard de ceux qui ont expérimenté la transfiguration de Jésus. Car le regard ne peut être intact quand il a vu la gloire de Dieu. Voir, être touché, accueillir la gloire de Dieu, c’est à dire, sa présence et son amour, ça transforme le coeur et l’être.... un peu comme j’ai été transformé après la Montée St-Benoît pendant quelques semaines après.
 
Alors, aujourd’hui, 2e dimanche du Carême, dans cette deuxième année de pandémie, dans ce monde qui se cherche et qui lutte, dans ce monde où il y a tant d’inégalités, tant d’injustices, tant de discriminations.... dans ce monde où les croyants pensent s’être fait voler leur religion car ils ne peuvent que si peu se rassembler..... aurions-nous oublié que quelque part, derrière notre oeil, il y a un regard qui a été touché par la résurrection de Jésus. Nous avons peut-être permis qu’un voile vienne couvrir notre regard, ce regard qui donne la lumière et la beauté de la transfiguration.
 
Et si on enlevait le voile de peur, le voile du doute, le voile de l’indifférence qui empêche notre être profond de se manifester.... peut-être ceux et celles qui nous rencontrent pourraient-ils, pourraient-elles être attirés par la lumière du Christ vivant qui habite notre coeur. C’est un projet de Carême.... un projet missionnaire que nous ne saurions mettre de côté si l’Amour veut encore dire quelque chose dans nos coeurs de croyants et de croyantes. Brûler d’amour .... c’est faire jaillir de nos regards la vie, l’enthousiasme, l’accueil d’un Dieu qui nous donne rendez-vous tantôt dans le désert, comme la semaine dernière, tantôt sur la montagne, comme aujourd’hui. Relevons le défi .... entraînons-nous durant ce Carême, car nous aurons une bonne côte à monter... celle du Calvaire avec Jésus. C’est là que la lumière jaillira pour de bon.
 
 
Yves
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